©Tanguy Fosse
Depuis 2021, des accrochages thématiques se succèdent dans le cabinet Gauguin (situé au niveau 3, parcours permanent du musée) pour valoriser les collections. Régulièrement, le Musée de Pont-Aven sort des réserves : peintures, dessins et estampes pour mettre en lumière une donation, un thème ou un artiste. Pour cette première présentation de l’année, le musée se consacre au thème des baigneuses.
La récente acquisition d’une toile du Nabi Paul-Elie Ranson, Baigneuse ou Nu au paon nous a encouragés à explorer ce thème récurrent en histoire de l’art qui témoigne de la façon dont les artistes du XIXe siècle ont considéré le corps de la femme. La figure de la baigneuse est avant tout la projection érotique de l’artiste homme sur la nudité féminine dans un cadre intime. Parfois déclinée en scène à la toilette, elle multiplie les codes et les stéréotypes : plein air, mer, référence mythologique, sensualité…
Dans la collection du Musée de Pont-Aven, le nu féminin « s’anime » sous le coup de crayon d’un Bernard, le trait de pastel d’un Asselin, la marque de burin d’un Vallotton, l’encre grasse d’un Gauguin, l’inspiration antique
d’un Auburtin ou l’arabesque d’un Ranson.
Une vingtaine d’œuvres sur papier et la peinture de Paul Ranson sont à découvrir du 31 janvier au 21 mai 2023.
Facebook live : mardi 7 février, à 13h, @museedepontaven
À retrouver dans notre librairie-boutique : une réinterprétation en affiche du Nu au paon de Ranson par Julia Gourlay, designeuse.
©Tanguy Fosse